Insertion Encadrant technique

Les podcast by Nexem

Si tu peux aider quelqu’un, aide-le

NEXEM

27 Sep 2022

7 mn

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“À Est Accompagnement, on fonctionne comme une société, aussi bien qu’une société : avec un devis, une date de début, une date de fin, une réception des travaux, les factures, les fournisseurs. En général, nous ne recevons que des compliments ! La différence, c’est le côté social et, pour moi, c’est une priorité. On fait attention aux gens, on va déceler s’il y a un problème avec un bonhomme. Mon but premier, ce n’est pas de peindre un mur, de faire un appartement au complet, c’est d’expliquer le travail, faire venir tous les jours à l’heure, veiller à la tenue vestimentaire, la propreté. Pour certaines choses, je suis un râleur mais c’est pour mes bonshommes, pas pour faire le chef. D’ailleurs je n’aime pas ce mot-là, je suis encadrant technique, je suis là pour montrer comment on travaille et aussi pour montrer certaines choses de la vie. On sait qu’ils vont faire des bêtises mais on accepte la bêtise, on explique pourquoi cela ne va pas. En général, on propose des contrats de 4 mois, renouvelables 2 ans. Quand ils se donnent à fond, on leur propose de passer à 35 heures, à partir de là, c’est la vraie vie qui recommence. 

Je suis ici depuis 5 ans. Je travaillais dans une entreprise de peinture, mon patron a divorcé et je me suis retrouvé au chômage. Je ne voulais pas repartir à peindre des plafonds et des portes toute la journée. Je me suis dit : j’ai un savoir-faire que je peux donner, que j’ai envie de transmettre. Je suis bien mieux là, maintenant, qu’à faire du chiffre et enchaîner les chantiers. J’aime voir nos gars, plus tard, en entreprise, quand ils ont pu louer un appart avec leur copine, quand ils ont fait un enfant. Mon but c’est qu’ils décrochent un boulot, je suis de passage dans leur vie.

Ce que je dirai à un jeune ? Si tu peux aider quelqu’un, aide-le. II faut aider les autres, ceux qui n’ont pas eu de chance, ceux qui ont fait des bêtises, ils en ont besoin. Quand j’ai commencé, la paye ce n’était pas ma priorité, aider les autres, la tranquillité de l’esprit, l’envie de venir travailler tous les jours, ça vaut son pesant d’or !”