Sommaire

  • Le baromètre Emploi-Formation qu’est-ce que c’est et comment fonctionne-t-il ?
  • Les premiers enseignements du baromètre Emploi-Formation du secteur
  • Une étude quantitative qui met en lumière le renforcement à venir des besoins en emploi et formation du secteur
  • Téléchargez le rapport complet

Pour mémoire, l’OPCO Santé est l’opérateur de compétences commun à quatre secteurs :

  • le sanitaire, médico-social et social privé à but non lucratif (SSSMS),
  • les services de santé au travail interentreprises (SSTI),
  • l’hospitalisation privée (HP),
  • le thermalisme.

Son baromètre de l’emploi et de la formation réunit les différentes branches professionnelles autour d’un même besoin d’identification et d’anticipation des évolutions des métiers et compétences et des structures de l’emploi. Ce travail d’enquête, exigeant et novateur, doit permettre aux branches et à leurs adhérents de développer des stratégies efficaces pour mieux répondre aux mutations à venir. Il constitue également un outil d’aide à la décision pour les pouvoirs publics.

Le baromètre Emploi-Formation qu’est-ce que c’est et comment fonctionne-t-il ?

Le baromètre est décomposé en deux études :

  • une étude quantitative, qui a fait l’objet d’une première restitution le 8 décembre dernier, et qui vise à obtenir des éléments chiffrés et statistiques objectifs sur les différentes filières métiers. Cette étude est également déclinée au niveau régional afin que chaque adhérent puisse s’emparer des résultats à l’échelle de son territoire ;
  • une étude qualitative, qui doit permettre aux branches et aux adhérents de se projeter sur les évolutions des compétences et métiers à venir. Cette étude sera élaborée à l’appui de l’étude quantitative courant 2023.

La partie quantitative a pour objectif une actualisation des données tous les deux ans afin de permettre un pilotage resserré des besoins en emploi et en compétences des structures. Afin de rendre cette actualisation la moins contraignante possible, un recueil complet des données sera effectué tous les 4 ans. Dans l’intervalle, une enquête, dite allégée, sera effectuée au bout de deux ans.

Les premiers enseignements du baromètre Emploi-Formation du secteur

Le baromètre Emploi-Formation 2022 permet de recenser plus d’1 350 000 salariés en personnes physiques (PP) et plus d’1 180 000 en équivalents temps plein (ETP) sur l’ensemble des secteurs qui composent l’OPCO Santé.

La contribution du secteur de l’OPCO Santé dans l’emploi salarié national s’élève à 6%, dans un secteur santé-action sociale représentant, au global, 15% de l’emploi salarié. Cette contribution dépasse les 5% dans 5 régions : Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie, Hauts-de-France, PACA et Bretagne. Près d’1 professionnel sur 5 exerce son activité en Île-de-France (338 134 salariés soit 19,6% des effectifs), suit derrière la région Auvergne-Rhône-Alpes avec plus de 150 000 salariés, soit 12% des effectifs du secteur.

Le secteur médico-social constitue au sein de l’OPCO Santé le principal employeur avec près de 60% des effectifs nationaux (plus de 800 000 salariés en PP) exerçant en premier lieu dans des établissements et services pour personnes âgées dépendantes (206 500 salariés en PP) et/ou adultes handicapés (164 000 salariés en PP).

Le secteur sanitaire totalise, quant à lui, plus de 323 000 salariés (en PP) et le secteur social près de 180 000 salariés (en PP).

La branche sanitaire, sociale, médico-sociale privée à but non lucratif (SSSMS) dépasse en 2021 le million de salariés (PP) soit :

  • une augmentation de près de 250 000 salariés (en PP) depuis 2017, c’est-à-dire une hausse de près de 30% ;
  • une évolution qui s’explique à la fois par l’augmentation du nombre d’établissements (+1 365) et par l’augmentation du nombre moyen de salariés par établissement (qui passe de 36 à 45).

Une restitution des études régionales est prévue sur le premier trimestre 2023. Nous reviendrons vers vous afin de vous informer des différentes dates et lieux.

Une étude quantitative qui met en lumière le renforcement à venir des besoins en emploi et formation du secteur 

Lors de la restitution officielle du baromètre deux tables rondes ont été organisées  :

  • Comment les évolutions de la société viennent-elles percuter les métiers du soin et de l’accompagnement ?
  • Quels leviers actionner pour renforcer l’attractivité vers ces métiers, développer la fidélisation des salariés et répondre à ces nouvelles attentes ?

Il ressort de ces échanges que le secteur de la Santé et de l’accompagnement des personnes est, par nature, imbriqué dans les transformations de la société et devra donc faire face à des nouveaux défis :

  • une évolution socio-démographique de la société française dans les prochaines années qui va augmenter le nombre de bénéficiaires de l’accompagnement ;
  • des enjeux écologiques, énergétiques et migratoires qui vont se renforcer avec la nécessaire poursuite des engagements internationaux pris pour lutter contre le dérèglement climatique ;
  • des crises protéiformes — sanitaires, sociales, économiques et internationales — qui nécessiteront pour les structures et les professionnels de notre secteur de répondre, encore une fois, présents ;
  • mais aussi, l’évolution des besoins et des attentes des publics accompagnés, qui va nécessiter de développer de nouvelles façons d’accompagner ;
  • des évolutions techniques et technologiques, notamment par les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) qui vont faire évoluer les manières de travailler et d’organiser les activités.

Ces différents facteurs auront des conséquences à la fois, en matière d’évolution des besoins en emplois, mais également d’apparition de nouvelles compétences et activités.

La politique active des secteurs qui composent l’OPCO Santé en matière d’identification et d’anticipation permettra de s’adapter aux besoins à venir et de répondre aux demandes des personnes en situation de fragilité.

Il ressort de la seconde table ronde la profonde nécessité de poursuivre les politiques de l’emploi et de la formation qui ont été initiée, en mobilisant l’ensemble des dispositifs offerts par la loi Avenir professionnel du 5 septembre 2018.

Cependant, au regard de l’ampleur des besoins et du caractère essentiel pour la nation de nos métiers, le secteur doit bénéficier d’un soutien renforcé des politiques publiques. En effet, notre secteur a mis en œuvre une politique dynamique en matière de développement de l’apprentissage et des compétences. Cette politique dynamique a été permise par un fort investissement du secteur, avec un engagement de ses fonds conventionnels, dans les dispositifs qui lui sont ouverts.

Toutefois, il est nécessaire que cette politique soit également soutenue par les pouvoirs publics en levant le dernier frein en faveur d’une réponse massive et totale : le financement des parcours. Pour cela, il est nécessaire que les différents ministères et l’ensemble des missions concernées par ces problématiques, sécurisent et soutiennent les financements et la fiscalité du secteur en matière d’investissement dans l’emploi, la formation professionnelle et plus généralement les politiques RH des structures.

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