Insertion Directeur général

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Un beau métier où l’on ne s’ennuie pas

NEXEM

27 Sep 2022

7 mn

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“Cela fait quinze ans que je dirige Est Accompagnement, vingt que je travaille en faveur des personnes en difficulté. Nous comptons 130 salariés qui prennent en charge 3 400 personnes en difficulté. Nous sommes sur tous les champs de la lutte contre l’exclusion : le 115, l’hébergement d’urgence, le logement, la gestion de chantiers et d’entreprises de réinsertion… Les deux tiers des intervenants sont des éducateurs spécialisés, des assistants sociaux, des moniteurs-éducateurs. Dans la partie insertion on a également des peintres, des soliers, des jardiniers. D’autres métiers se développent : on a de plus en plus besoin de statisticiens, de personnel administratif.

Le métier de directeur, c’est tous les jours différent : il faut gérer et administrer autant le personnel que l’association, assurer la partie logistique, les relations avec les pouvoirs publics, être force de proposition, imaginer les bons leviers de réponse aux problématiques nouvelles, négocier dans les commissions paritaires, être aussi le représentant d’un secteur, ce que je fais à Nexem dans le Conseil d’administration… Dans 30 ans, le métier aura changé, on risque de plus gros regroupements avec des experts de la finance ou du droit car la fonction de directeur généraliste devient difficile. On va également vers de plus en plus d’appartements et des prises en charge qui permettent une continuité de vie. Et puis on a un public qui rajeunit : 40 % ont moins de vingt-cinq ans. Ce n’était pas le cas il y a une quinzaine d’années.

Je ne serai pas là si, depuis toujours, je ne m’étais pas intéressé aux personnes en difficulté. A 15 ans déjà, je jouais de l’accordéon pour les personnes âgées dans un centre de l’association qui m’a recruté à 21 ans ! Elle avait aussi un centre d’hébergement et un foyer pour les migrants. J’ai mis les pieds très tôt dans le métier et j’ai repris mes études en cours du soir. Pour faire ce métier, il faut s’intéresser à l’autre, avoir envie de le comprendre, faire preuve d’empathie et de compassion. Mais cela ne suffit pas, il faut aussi aimer gérer et mener un projet. C’est un beau métier où l’on ne s’ennuie pas.”